Le ministre de l’Action et des Comptes publics a ouvert le débat sur la participation des salariés dans les entreprises.
Est-ce le bon moment ? La priorité des entreprises après le COVID n’est pas le partage des bénéfices mais plutôt de faire en sorte qu’il y en ait encore !
Cette idée, qui n’est pas nouvelle, est intéressante. L’UNAPL, qui représente un tiers des entreprises françaises dans le secteur des professions libérales (Droit, Santé, Technique et cadre de vie), n’est pas opposée à cette orientation. Le principe d’intéresser les salariés à la bonne marche de l’entreprise et à son résultat est une formule “gagnant-gagnant” : gagnant pour le salarié qui augmente ses revenus, gagnant pour l’entreprise qui peut ainsi motiver ses collaborateurs. D’ailleurs de nombreux professionnels libéraux ont déjà mis en place des plans d’épargne d’entreprise qui constituent l’une des formes d’intéressement.
Pour ce qui concerne l’actionnariat salarié évoqué par M. Darmanin, cette formule n’est pas applicable au cas des TPE, et en particulier des TPE libérales dont plus de 75 % ne sont pas en société au régime de l’IS. Pour ces entreprises, il faut faire simple.
L’UNAPL propose donc de créer des dispositifs réellement adaptés à chaque type d’entreprise. Pour les plus petites, l’UNAPL préconise des formes d’intéressement accessibles et simplifiées, « clés en main », peu contraignantes, à l’instar de la « prime Macron » fortement utilisée par les TPE et les professionnels libéraux en 2019.
Enfin, le débat sur ce sujet ne fait que débuter, le ministre de l’Action et des Comptes publics doit désormais clarifier ses intentions. En effet, il a évoqué au cours de la même intervention des sujets tels que l’intéressement, la participation et l’actionnariat, qui sont des notions très différentes.
L’UNAPL se tient à la disposition des pouvoirs publics pour exposer son approche de ces questions et faire des propositions constructives.
Michel Picon, Président de l’UNAPL : « L’orientation générale proposée par M. Darmanin est bonne, mais est-ce le bon moment ? La préoccupation des entreprises après le COVID 19 n’est pas le partage des bénéfices mais plutôt de faire en sorte qu’il y en ait encore ! Les professions libérales, dans leur TPE, sont déjà très nombreuses à mettre en œuvre des dispositifs d’intéressement de leurs salariés à travers les « primes Macron » et l’épargne salariale ».